Louis Armand, né en 1905, polytechnicien et ingénieur des Mines, est l’une des personnalités les plus éminentes du monde ferroviaire, de l’énergie atomique et de la construction européenne. Il a été le bâtisseur du réseau national français entre 1934 et 1958. La grande ligne directrice de son état d’esprit a été la coopération internationale, qui s’exprime notamment de 1951 à 1959, période pendant laquelle il est président de l’UIC.
L’une de ses déclarations est devenue une citation célèbre : « Le chemin de fer sera le moyen de transport du XXI siècle, s’il parvient à survivre au XXe siècle ».
Ingénieur des Mines, il se consacre à partir de 1929 à des travaux sur les eaux minérales avant d’entrer en 1934 à la Compagnie du chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée (PLM), dont il sera directeur général adjoint.
En 1938, il devient ingénieur en chef de la SNCF nouvellement créée.
En 1945, il est nommé directeur général adjoint de la SNCF, puis directeur général en juin 1949.
De 1951 à 1959, il est président de l’Union internationale des chemins de fer. En 1957, il crée la Société du tunnel sous la Manche et relance les études, qui n’auront pas de suite, avec des Britanniques.
Européen convaincu, il préside en 1958-1959 la Communauté européenne de l’Energie atomique (Euratom) qui constitue, avec la Communauté européenne du Charbon et de l’Acier (CECA), l’une des ancêtres de l’Union Européenne.
À la tête de la SNCF, il attache une grande importance à la recherche industrielle et est responsable d’innovations capitales dans le domaine de la traction ferroviaire. Il améliore, par exemple, le système de traitement des eaux d’alimentation des locomotives à vapeur et est à l’origine du choix de la traction électrique alimentée en courant alternatif à fréquence industrielle de 50 Hz.
En 1960, il est un des rédacteurs du plan Rueff-Armand. Ce plan, préfigurant le Marché commun, recommande l’ouverture à la concurrence et la suppression des obstacles à l’expansion économique.
En décembre 1960, il est élu à l’Académie des sciences morales et politiques, avant d’être élu à l’Académie française le 13 juin 1963.
En 1961, il rédige « Plaidoyer pour l’avenir » et incarne ainsi à l’époque le progrès technologique de cette première moitié de XXème siècle.
Une place du 12ème arrondissement de Paris, à proximité de la gare de Lyon, porte son nom. Son visage vous est sans doute « familier » grâce à son portrait figurant dans le hall, près de la bulle d’accueil. Notre plus grande salle de réunion porte son nom, illustre pour le monde ferroviaire.
Louis Armand, born in 1905 and a graduate of France’s Ecole Polytechnique and Ecole des Mines, was one of the most distinguished figures of the railway world, atomic energy and European integration. He was the brains behind France’s national railway network between 1934 and 1958. His way of thinking was guided by the principle of international cooperation, which was expressed in particular between 1951 and 1959, during which time he was chairman of UIC.
One of Armand’s predictions has become a famous quotation: “The railways will be the means of transport of the 21st century – provided they survive the 20th.”
As a graduate of the Ecole des Mines, Armand started his career in the mineral water industry from 1929, before joining French railway company Paris-Lyon-Méditerranée (PLM), where he rose to the rank of deputy director-general.
In 1938 Armand became chief engineer at the newly established SNCF.
In 1945, he was appointed deputy director-general of SNCF, then director-general in June 1949. From 1951 to 1959, he was chairman of the International Union of Railways. In 1957, he established the Channel Tunnel Company and with his British counterparts, reinitiated studies, though these were not then pursued.
A committed European, Armand chaired the European Atomic Energy Community (Euratom) from 1958 – 1959 which, along with the European Coal and Steel Community (ECSC), later became one of the three pillars of today’s European Union.
At the head of SNCF, he attached great importance to industrial research and was responsible for key changes in the area of railway traction. For example he improved the water treatment system for steam locomotives and was behind the choice of electric traction powered by the industrial frequency of 50 Hz AC.
Armand co-wrote the “Rueff-Armand plan”, a report published in 1960. The report, which foreshadowed the common market, recommended introducing competition and removing barriers to economic growth.
In December 1960 Armand was elected to the Académie des sciences morales et politiques (Academy of Moral and Political Sciences) before being elected to the Académie française (French Academy) on 13 June 1963.
In 1961 Armand wrote Plaidoyer pour l’avenir (Plea for the future), describing the technological advancement of the first half of the 20th century.
Louis Armand has a square named after him in Paris’ 12th arrondissement, within a short distance of Gare de Lyon. His face is no doubt familiar to you from the cast displayed in the lobby, near the reception desk. Our largest meeting room also bears his name, so celebrated in the railway world.